Ainsi, abstraction faires des onomatopées, le discours ne ressemble en rien aux choses en tant que discours mais seulement dans la mesure où il affirme quelque chose de vrai. Le paradoxe de la situation consiste donc à charger une simple énonciation, saturée de conventions et pouvant être aussi bien vraie que fausse, de témoigner du principe « le plus ferme de tous, au sujet duquel se tromper est impossible » (Métaphysique, gamma 3,1005 b 11-12) et de lui délivrer la valeur d’axiome. S’il n’est possible d’étayer la preuve du premier principe ni sur une analyse des étants (l’ontologie), ni sur une analyse des jugements qui en rendent la vérité (la logique), il reste à s’inscrire sur le seul terrain susceptible de convenir à l’adversaire afin de l’amener à en concéder lui-même la vérité. Le travail consistant à « chercher un argument » pour contrecarrer l’argument adversaire va s’avérer fécond. Ce livre aux origines si troubles eut pourtant une grande influence sur la pensée occidentale. … S’il faut que l’argumentation s’appuie sur une demande ne faisant aucunement violence aux thèses admises par le contradicteur, il est impossible de lui demander de ne pas porter de jugements contradictoires. Chaque phrase n'a de sens que par rapport à l'ensemble du texte. Peu importe ce qu’il dit et les raisons pour lesquelles il le dit. Or, dire quelque chose, ce n’est pas simplement émettre des sons au moyen de la voix. L'auteur montre comment, via une série de réductions qui s'enchaînent, Aristote, parti de l'affirmation des multiples sens de l'être, y progresse jusqu'au seuil de la théologie envisagée comme le site de la réponse terminale au problème ontologique. Même si cet interlocuteur ne manifeste pas l’intention de chercher et de dire la vérité comme telle, il ne peut se dérober dès lors qu’il accepte la condition même de tout discours : non pas former des propositions susceptibles d’être vraies ou fausses, mais énoncer un son vocal doué de signification. Dès lors, comment établir la véridicité de ce principe alors même que tout recours à la démonstration se présente comme impossible ? Il suffisait donc de trouver la configuration la plus propice pour faire éclater, auprès de son négateur même, la vérité du principe de non-contradiction. En règle générale, la réfutation est un raisonnement consistant à renverser la conclusion de l’adversaire à partir d’un argument qui sape l’un des siens. La charge de la preuve est donc retournée contre le négateur du principe. Note sur cette édition Il s'agit du texte intégral de la traduction de Tricot (édition de 1953). En portant une attention plus précise au livre H (êta ; livre VIII) du traité, cet article invite à corriger cette vision de la philosophie première. Selon Platon, deux sortes de débats contradictoires (on d’antilogies) sont envisageables : le premier, rhétorique, consiste à pratiquer la contradiction « en réunions publiques, en de longs discours devant des foules ; tandis que l’autre [dialectique], en réunions privées, coupant son discours en arguments brefs, contraint son contradicteur à se contredire lui-même » (Sophiste, 268 b). A quelles conditions une énonciation peut-elle avoir lieu ? Aristote répond en s’efforçant d’apparier sa stratégie argumentative à un interlocuteur qui s’étonnerait du caractère indémontrable d’un principe prétendument si fécond. Metaphysique d Aristote. Il manifesterait qu’il serait « semblable à une plante » autrement dit qu’il ne serait même pas un animal doué d’une voix permettant de signifier la douleur et le plaisir à lui-même et à ses congénères. Dans cet article, l'auteur s'interroge sur le sens du concept de «philosophie première» dans la Métaphysique d'Aristote. et n’appartienne pas à la fois à la même chose et sous le même rapport14 » dit Aristote dans la Métaphysique. A cet effet, il va s’expliquer plus avant sur la forme de sa démonstration en démarquant avec soin la démonstration par réfutation de la démonstration scientifique si bien que l’auteur responsable d’une pétition de principe ne sera pas celui que l’on imaginait… Par ailleurs, il confirmera que la seule prémisse concédée par les interlocuteurs est bien celle d’une intention de signification et non pas de vérité. Nous ne pouvons communiquer qu’en admettant la non contradiction car, ne pas donner un sens c’est ne pas donner de sens du tout. Ainsi, une science non démonstrative scientifiquement comme le dialogue réfutatif permet d’avérer le principe même de la science démonstrative. Comme sous l’influence de son âme, il ne peut pas ne pas le faire, il faut qu’il accède à la demande. 11 novembre 201811 novembre 2018 phidalgoComments are off for this post. Cependant, bien qu’il en use et en abuse, il doit admettre que lorsqu’il la dit innocente, il ne peut pas, pour se faire entendre, la dire en même temps et sous le même rapport coupable, laide et repoussante. ]v�@�����C��øYj=�)[�x�>�y�1��RE�����w6�"��kx�/'�^R'}7�
a� �ƛ��&�t9'�x瓡'�˵N�� ��0�L�;+��Ga�p�����p/��%S���\���^#�� �0���Z�9������$��4��Vk3�c�*�*����M};��,�ol��,lvv�G�Qk��C�w�#U@���T6 La métaphysique d’Aristote I La méthode d’Aristote Aristote s’ouvre ici dans une démarche qui vise à soumettre l’ordres des causes qu’il expose à la critique, celle Cl consiste ? Il suffira qu’il prononce un seul mot (ayant un sens) : « le logos est un son vocal et dont chaque partie, prise séparément, présente une signification comme énonciation et non pas comme affirmation (ou négation). méthode de l'explication de texte. La force de la réfutation déployée dans cet extrait est de faire éclater l’évidence du principe à partir de son négateur. Nous reproduisons l'Introduction du traducteur, mais non pas la Bibliographie, devenue trop incomplète avec le passage des années. Or, si l’on s’accorde pour dire quelque chose, et l’on s’accorde pour dire, alors « quelque chose sera défini » : la condition de tout discours signifiant est, sinon l’univocité, du moins la régularité d’une imposition de sens, d’un dire (signifiant) plutôt que du dit (des mots). de 1953) de J. Tricot (1893-1963) Éditions Les Échos du Maquis (ePub, PDF), v. : 1,0, janvier 2014. Certes, on peut trouver une formulation proche de cet énoncé chez Platon, dans la République15. Certes la régularité de la signification des signes témoigne déjà du fait que la non contradiction est un principe premier, mais nous ne pouvons pas en déduire que toute la science est dans le langage. Par conséquent, il s’agit d’étudier ce que « être » … Le philosophe Aristote s’oppose à la thèse selon laquelle deux propositions contradictoires, c’est-à-dire dont l’une est la négation de l’autre, sont toutes les deux vraies en même temps et sous le même rapport. L’Ethique à Nicomaque d’Aristote est le livre le plus influent de la philosophie morale, qui est une suite de La Politique tant la morale est politique chez Aristote.Ce livre ne se résume, ni ne se commente facilement car de Kant à John Rawls, tous les philosophes ont discuté avec Aristote sur la question de la vie bonne et celle du bonheur. Seules certaines normes mutuellement reconnues peuvent permettre aux agents d’échanger des informations et de communiquer leurs arguments. La valeur du mot dépend davantage de la signification que nous lui donnons que de son être : c’est une imposition de sens qui est une limite à la contradiction plutôt que le mot lui-même. Reste donc à faire paraître ce dernier comme condition de la communication, sans jamais l’invoquer a priori comme un jugement vrai ou même comme condition d’une proposition vraie. Elle comporte malgré tout la contrainte majeure de toute déduction : ses prémisses, qui sont « causes de la conclusion » (Seconds analytiques, I, 2,71b 20-22), doivent être « vraies et premières ou dérivées de propositions vraies et premières » (Topiques, I, 1,100a 27-29). Nous ne saurons qu’indirectement, dans l’usage même de la communication, si ce consentement tacite est fondé. Aristote cherche ici à savoir quel est l'origine de l'art poétique. Dès qu’il est acquis, nous sommes engagés dans une circulation sociale et objective des mots ainsi que dans toutes les surprises ou disputes qui tiennent à leur arbitraire, non seulement aux imperfections qui en découlent, mais aussi aux abus dont les hommes se rendent coupables. La question de la matière occupe une place généralement sous-estimée dans la Métaphysique d’Aristote. Une telle demande, faite avec la précision requise, suppose qu’Aristote distingue clairement entre l’ordre du discours et le niveau du jugement. Explication de texte ARISTOTE, Métaphysique A. Lisez ce Philosophie Commentaire de texte et plus de 247 000 autres dissertation. Aristote ne demande pas à son interlocuteur de se prononcer sur ce qu’est tel ou tel étant en sorte que la proposition soit susceptible d’être reconnue vraie ou fausse. Ce qu'Aristote soutient en mobilisant à nouveau l'histoire : les arts qui possédaient une utilité avaient déjà été inventés « lorsqu'on commença à rechercher une discipline (du) genre (de la philosophie) ». J.-C. Commentez cette citation. Si une telle configuration se présentait malgré tout, ce ne serait plus nécessaire de le prendre en considération car, n’ayant « d’argument sur rien », il se désavouerait lui-même, en son expertise comme en son métier et finalement en son être parlant. De plus, celui qui concède cela a concédé qu’il y a quelque chose de vrai sans démonstration : par conséquent, il n’est pas vrai que tout serait ainsi et non ainsi. Or, une telle distinction n’a de sens que si l’on affirme que le discours n’adhère pas immédiatement à l’être car la seule « adhérence » possible concerne le jugement. Le procédé n’est pas inédit. La stratégie d’Aristote suggère qu’ayant affaire, en guise de contradicteur, à un expert dans le maniement de la contradiction, il lui faut composer avec cette expertise. En bref, la définition de la convention repose sur la régularité de l’usage. D’une part, aucun fait ne saurait imposer ici comme ailleurs sa vérité, Zénon n’a-t-il pas soutenu que le mouvement n’existait pas ? Par exemple, « le nom [la première partie du discours avec le verbe] est un son vocal possédant une signification conventionnelle, sans référence au temps, et dont aucune partie ne présente de signification quand elle est prise séparément » (De l’interprétation, 2,16a). En réalité, dès le son vocal, énoncé ou écouté, la convention joue son rôle : ce n’est pas seulement à la qualité physique du son que l’on reconnaît le langage (le même mot peut être prononcé avec quantité de variantes acoustiques) mais au mot qu’il signifie. Pourquoi faudrait-il démontrer par réfutation ce à partir de quoi l’on procède dans une démonstration ? Toutefois, un cap est franchi dès que l’on affirme l’identité des contraires à la manière d’un Héraclite, l’identité de l’être et du non-être à la manière de Gorgias ou encore que l’on soutient avec Protagoras que les choses ne sont rien d’autre que leur apparition. Ce n’est pas seulement à la qualité physique du son qu’il se reconnaît : le même mot peut d’ailleurs être prononcé avec quantité de variantes acoustiques. Tricot. S’il ne parle pas ainsi que nous, s’il ne manifeste pas que ce qui agit en lui à titre de principe et de cause immanente relève bien du logos, il redescend de deux degrés dans la hiérarchie des âmes, devenant âme végétative, incapable même d’une voix. Explication par le texte. � �=�r#Ǒg2b��G��n|
_�1Ł$zə�#۫P0 L’originalité est ici qu’il concerne le langage comme tel, abstraction faites de ses dimensions judicatives et ontologiques. Puisque sa force tient à ce qu’il impose son propre terrain, dès lors qu’un entretien s’engage avec le sophiste, il ne faut surtout pas viser les choses mêmes ou l’acribie du jugement. Cependant, le responsable en sera non celui qui cherche à démontrer, mais celui qui soutient l’argumentation car, en détruisant un argument, il soutient un argument qu’il détruit. Sous la forme d’un entretien fictif dont l’empreinte socratique n’est pas à exclure, Aristote endosse le rôle du locuteur/défenseur face à un interlocuteur/contradicteur qui soutient lui que « le même est et n’est pas ». A associer (mais à distinguer quand même !) La Métaphysique est un ensemble de 14 livres réunis non par Aristote lui-même, mais par le bibliothécaire Andronicos de Rhodes, après la mort de celui-ci. Mais les lignes de pensée actuelles sont paradoxales. La ressemblance de la pensée et des étants concerne la proposition vraie et non pas l’énonciation qui est le fruit d’une convention passée entre les hommes. Aristote affirme dans ce premier livre de la Métaphysique que chaque homme a un désir naturel de connaître, et le plaisir pris aux perceptions des sens en est une preuve. Toute proposition vraie n’est pas démontrable, certaines sont vraies et immédiates sans démonstration, c’est le cas du premier principe. Le principe pour toutes les argumentations de cette sorte n’est pas de réclamer qu’on dise que quelque chose est ou n’est pas (car on pourrait peut-être concevoir que c’est faire une pétition de principe), mais qu’on signifie au moins quelque chose pour soi-même ou pour un autre. A travers sa contradiction performative, il porte témoignage du principe, il est le véritable auteur de la réfutation. Que cela soit l’expression la plus directe d’une nécessité d’essence ou une proposition concernant des futurs contingents dès qu’il profère quelque chose il est dans la nécessité d’admettre qu’il a proféré quelque chose et non pas rien. Le logos, dans la mesure même où il permet de signifier quelque chose est si peu le lieu de la vérité, qu’il est plutôt, inversement, la condition pour qu’il y ait quelque chose de tel que l’illusion, – à savoir pour que l’on prenne une chose pour une autre. Quelle est alors cette prémisse qu’un contradicteur sophiste ne peut pas ne pas concéder ? La convention est certes une activité du sujet qui donne son accord, son consentement. A ces questions, il faut donner une réponse avant tout procédurale, ancrée dans la pratique de celui qui cherche à « produir [e] des arguments ». C’est précisément la raison pour laquelle la démonstration scientifique n’est pas propre à établir la véridicité des propositions premières sous peine de tomber dans la pétition de principe. S’il le convoque et le contraint à comparaître, c’est donc en acceptant de s’installer sur son propre terrain, à savoir celui du discours dialectique et de la réfutation, et non pas celui de la science ou d’une dialectique en quête des étants véritables. Il faut qu’elle soit significative, et pour ce faire, il faut qu’elle ait un sens, que celui-ci soit relativement déterminé et distinct de la signification des autres termes. Il lui suffit de manifester une intention signifiante et non une intention de vérité consistant à réclamer qu’on dise que quelque chose est ou n’est, est ainsi plutôt qu’autrement. La méthode suivie par Aristote frappe par l’économie de moyens déployés au regard des résultats obtenus. Ce texte ne se présente bien sûr pas comme un morceau d’éloquence dans lequel l’orateur tenterait de persuader le lecteur de la vérité de la non contradiction ; il n’est pas plus un discours démonstratif déployé sous la forme d’un syllogisme catégorique où la vérité de la conclusion serait tirée par implication de prémisses elles-mêmes vraies. Aristote, Métaphysique, A, 1, trad. Dire quelque chose, c’est toujours rendre partageable ce qui est senti ou pensé dans le cadre d’une parole adressée. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Les symboles de la langue ne renvoient à leur signification que par l’intermédiaire d’une relation arbitraire : le mot ne signifie que par le truchement des conventions de cette langue. Il ne va pas, non plus, chercher à rivaliser avec son adversaire afin d’emporter l’adhésion au terme d’une joute dialectique à l’issue de laquelle le contradicteur serait mis en contradiction avec lui-même. C’est en fait par l’abstraction de multiples … La parole n’est ni un bruit ni un cri. Dans cet extrait du livre gamma de Métaphysique, il procède de manière dialectique selon une méthode réfutative. Elle est dans l’acte même qui les compose : lorsque je juge que le bouc-cerf n’existe pas dans la nature par exemple. La finesse de cette défense réside précisément dans le caractère « minimaliste » de la prémisse dialectique et la richesse des conclusions qui en sont tirées. L'explication de ce texte d'Aristote nous a donc permis de comprendre, à travers l'analogie entre un relativisme explicable concernant les perceptions sensibles et un relativisme des opinions et des imaginations que celui-ci était tout aussi illégitime. PhiloSophie - Copyright 2014 Mentions légales - Académie de Grenoble, Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou. C’est pourquoi, loin de les écarter, Aristote fait fond sur des objections dont il ne minimise pas le danger puisqu’il ne cherche pas seulement à en enrayer la diffusion mais à en saper la possibilité. Aristote Métaphysique Traduction (éd. Le texte parle alors de ce que c'est de philosopher. Cependant, un procédé visant à confondre l’adversaire par l’aveu de son incohérence ne serait d’aucun secours dans le cas présent. En effet, cherchant à toujours mieux à ajuster son raisonnement à son interlocuteur fictif, Aristote sépare clairement entre le fait « qu’on signifie au moins quelque chose pour soi-même ou pour un autre » et le fait « qu’on dise que quelque chose est ou n’est pas ». « Si l’on ne posait pas de limites et qu’on prétendît qu’un même mot signifiât une infinité de choses, il est évident qu’il n’y aurait plus de langage » (Métaphysique, Gamma, 4). Pourquoi accepter cet apparent rabaissement du principe qui, au risque de perdre sa valeur d’axiome, deviendrait un simple réquisit du discours ? Souvenons-nous que la démarche doxographique et aporétique d’Aristote suppose que l’on prenne aux sérieux les opinions autorisées. L’homme, à la différence des animaux, sait organiser son expérience, donc en profite infiniment plus. Accepter le terrain de l’adversaire, c’est ainsi tirer avantage d’une pratique argumentative immanente au discours. A l’inverse du jugement, qui porte la charge du vrai ou du faux (conjonction disjonctive) (408c), le logos, selon la formule du Cratyle, « chose double », est tout autant aléthés que pseudés (en sorte que posséder la vérité, c’est aussi être capable de tromper). Or celle-ci, si elle veut se faire entendre « pour un autre » ne peut relever de l’arbitraire individuel. Etude du 1er paragraphe. L’expérience n’est pas encore la science, mais science et art viennent de l’expérience. Nevertheless, Pradeau also takes into account Oliver Primavesi’s 2012 edition of book Alpha, which favours the alpha family of manuscripts. Le philosophe n'a pas écrit la "Métaphysique", une compilation tardive. Comme tel, le discours ne fait que signifier par le biais des conventions concernant le son vocal et non pas comme un instrument naturel de désignation. La différence entre l’énonciation d’une signification (bouc-cerf) et la formulation d’une proposition vraie (il n’est pas) nous apprend que le discours n’est pas une « imitation » ou même une « image » de l’être, mais seulement un « symbole » qui doit être défini comme un signe conventionnel et non pas comme l’être même. La démonstration par réfutation, elle, n’est pas une construction syllogistique qui débouche, à partir d’une définition essentielle, sur une conclusion établissant la vérité de ce qui est visée, elle consiste à examiner la proposition qui prétend nier le principe en question (qu’il s’agisse d’un principe particulier ou du principe des principes). Lui qui se targue, à la manière de Gorgias, de ne jamais être pris au dépourvu en matière de discours au point d’être capable de prendre le contre-pieds de la tradition : « et si le discours qui l’a persuadée en abusant de son âme, si cela est, il ne sera pas difficile de l’en défendre et de la laver de cette accusation. La prémisse dialectique porte sur l’intention de signifier quelque chose et non pas sur la prétention de saisir les choses dans leur unité ou de les ressaisir dans leur diversité. Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l’esprit ; puis, s’avançant ainsi peu à peu, ils étendirent, leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, … La composition, qui fait la vérité d’un jugement, ne relève pas du langage en lui-même, elle est un état de l’âme dont le début de De l’âme nous rappelait après Platon qu’il entretient un rapport de ressemblance avec les choses. « C’est, en effet, l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Il serait déplacé et contre-productif de lui demander de porter un jugement sur le caractère non-contradictoire de quoi que ce soit puisque, de manière délibérée, il s’est fait un principe de la contradiction. J.-C. Commentez cette citation. Dans cette confrontation avec le contradicteur, l’argument décisif ne repose pas sur la science des propriétés des étants ou sur l’examen des conditions d’un jugement vrai mais sur les conditions dans lesquelles les hommes peuvent s’entendre. présenter les différentes propositions de ses prédécesseurs sur la … De là, Aristote peut conclure que la philosophie n'a en vue « aucun intérêt étranger », ce qui fait d'elle la seule science vraiment « libre, car seule elle est sa propre fin ». De manière concise, Aristote répertorie tout ce son contradicteur est contraint de concéder dès lors qu’il a manifesté sa capacité de dire quelque chose à quelqu’un. Il lui demande simplement de proférer un discours doté de signification. Reste à poursuivre la réfutation et à en évaluer la teneur de vérité. (Couverture de la Poétique d'Aristote, Exemplaire de 1733 conservé aux châteaux de Malmaison et Bois-Préau) Imiter est naturel aux hommes et se manifeste dès leur enfance (l’homme diffère des autres animaux en ce qu’il est très apte à l’imitation et c’est au moyen de … C’est en effet nécessaire si toutefois on dit quelque chose, car, dans le cas contraire, un tel interlocuteur ne produirait d’argument ni pour lui-même ni pour un autre. La stratégie à déployer est bien indissociable de la figure du contradicteur : face à un défenseur sophistique de la contradiction, seule une méthode réfutative (procédé mis au point par les sophistes eux-mêmes et auquel notre auteur a consacré tout un traité) est appropriée en ce qu’elle lui laisse le champ libre pour autant qu’il consente à dire quelque chose. QUEL? Comme De l’interprétation (I, 16) le souligne, « les sons émis par la voix sont les symboles des états de l’âme et les mots écrits [sont] les symboles des mots émis par la voix ». Le statut indémontrable du principe de non contradiction atteste à la fois que le concept même d’une science non démonstrative n’est pas un concept vide et que la simple réfutation des arguments contraires permet de déboucher sur une vérité absolument première. Merci de votre aide Aristte,philosophe de l'antiquite,disciple de Platon a essayé de répondre aux questions suivantes; Quelle est la specificite de la philosophie?